Cafards, chats et volatiles3 min read

Alors, d’abord, ce qui se passe ici. Ben en gros, le rythme n’a pas changé ici, on passe pas mal nos journées à s’amuser. J’ai pas encore été à la plage, à la mer morte ou des trucs du style, mais je veux les pousser à y aller ou quelque chose. Enfin, je me suis dit que j’attendrais que la mère d’Etienne revienne cette fin de semaine, afin de voir comment a été son micro-voyage, et lui en jaser si jamais elle veut aller visiter des coins, alors j’irai avec elle.
En attendant, je m’occupe à programmer un peu pour Specto, et ça commence à bien avancer, le logiciel est rendu à un stade utilisable. J’en ai fait une bonne partie, mais il faut vraiment que je remercie Wout Clymans, qui est un belge sympa et un collaborateur sans égal. Une bonne phrase tirée de The Good, The Bad & The Ugly décrit bien la situation: Rien ne vaut le coeur d’un volontaire. C’est pourquoi je commence à adorer le concept du logiciel libre, ça marche quand on a des gens intéressés.

Et tous les soirs, on attrape environ 5 cafards en moyenne. Il y en a tellement qu’on a décidé de changer le pot à cafards pour quelque chose de plus grand, on arrive même pas à les compter tellement il y en a. Alors, petite recette pour attraper un cancrelat:

  1. localiser un cancrelat
  2. prendre un balai doux et lui foutre des coups dans la gueule comme un barbare jusqu’à ce qu’il se retrouve sur le dos
  3. une fois sur le dos, le cafard est vulnérable. C’est donc là qu’on le recouvre d’un verre en plastique
  4. on va chercher un carton rigide et on le glisse délicatement sous le verre
  5. on amène le tout au-dessus de la chambre de torture à cafards (une grande bouteille format 2 litres à moitié remplie de cafards et d’eau javel)
  6. on retire le “plancher” de la prison mobile et on tape un peu pour faire en sorte que le cafard tombe
  7. serves 4.


Quoi d’autre… Les chats israéliens (ou du moins, les chats du quartier), sont des vrais. Des purs et durs sauvages qui se battent tous les soirs pour un coin d’ombre sous une voiture. Comme ceci est le neko’hay’blog, il faut bien que je parle des chats de temps à autres.
Enfin bref, tout ça pour dire que ici, les chats sont résistants, et eux, doivent chasser pour bouffer. À les observer plus que trois minutes, on constate que personne ne semble se soucier d’eux, et qu’ils chassent régulièrement les poubelles. Vision sympa.

Tant que j’y suis, observons le système électrique d’Ashdod: oui, c’est un volatile cramé sur un transfo à 10 mètres de haut, qui a fait sauter (probablement pas pour la première fois) le courant dans tout notre quartier. À la différence que ce jour là, j’étais déjà sur le balcon dehors à regarder dans la bonne direction quand j’ai entendu l’explosion. Je pars à rire en voyant un petit nuage de fumée beige dépasser du toit des maisons au loin, je prends mon appareil photo et moi, Mark, Etienne, nous précipitons sur les lieux du crime (on sait qu’un pylône électrique se trouve au deuxième coin de rue).

En bas du pylône, je trouve le malheureux collègue de l’oiseau cramé, qui, on m’a dit, a perdu une aile (j’avais pas remarqué sur le coup):

Mark a rédigé un constat un peu plus exhaustif sur l’événement (et surtout, plus technique) sur son blog, dont je cite un extrait éducatif:

“Chez vous vous avez probablement tous des fiches standard, avec une phase, un neutre et en option une terre. Certains d’entre vous doivent également avoir du “triphasé”. Le triphasé, en fait, consiste a alimenter un engin non pas grâce à la différence de potentiel entre phase et neutre (230V en France), mais avec celle présente entre deux phases (400V). Nos deux corbeaux étant posé chacun sur une phase différente du transformateur, la différence de potentiel entre nos deux oiseaux était donc relativement importante, probablement de l’ordre d’au moins 10000V.”