Restauration de photos, Linux & France, Cigarobec9 min read

Beaucoup de choses se sont passées ces dernières semaines, et j’ai enfin pris le temps de les noter hier soir pour votre grand plaisir de lecture.

Restauration de photos

Maman m’a montré récemment une belle photo noir et blanc de ma famille côté Tam, que j’avais précédemment vue à Hong Kong dans l’appartement de mes grands-parents. J’étais donc content d’avoir une version carton format lettre dans la maison, et comme je la trouve très belle, j’ai dit que j’allais la numériser pour être sûr de toujours en avoir une copie au cas où. Ma mère m’a donc répondu qu’à ce sujet, elle avait d’autres photos qu’elle songeait envoyer à un service professionnel de restauration de photographies, et j’ai évidemment répondu qu’elle devrait me les montrer avant pour voir ce que je pourrais faire. Quelque jour plus tard, elle me les a ramenées de son bureau et j’ai joué une demie heure avec après les avoir numérisées. Résultat? J’ai probablement sauvé des centaines/milliers de dollars en moins d’une heure en utilisant des logiciels libres et gratuits (XSane, GIMP).
Vous pensez que j’exagère? Ne sous-estimez pas mes techniques de graphiste semi-professionnel (je dis ça parce que j’ai pas de formation académique mais bon… on sait bien que ça compte pas). Voici une des photos (la plus frappante) que j’ai restaurées. Elle était fripée, massacrée par l’humidité et avait un contraste pourri. Avant (droite) et après (gauche), cliquez pour agrandir:

Une autre tante utilise Linux

Un samedi après-midi, alors que j’étais chez le toit de ma tante Lucie à tabasser les tuiles pour tout arracher à l’aide de mon père et mon cousin, on a reçu un appel de ma tante France qui voulait que je vienne l’aider avec son ordinateur si j’étais libre. Feu vert de mon père, donc j’y vais. Petit contexte: ma tante France est une grand-maman paysagiste écrivaine septuagénaire bien gentille, qui m’a élu comme son conseiller et technicien informatique de premier ordre. Autrement dit, je la dépanne pour quelqu’ennui que ce soit avec son ordinateur.
Elle m’avait résumé au volant le problème comme étant que y’a un truc noir qui apparaît, ça m’a fait effacer plusieurs pages de mon document, et ça continue. Bref. Toujours est-il que cet après-midi là, après quelques minutes d’observation de son ordinateur, c’était plus grave que d’habitude. Ça sentait l’infection virale à plein nez. En effet, Outlook Express (pourquoi j’avais laissé cette merde là moi?) était tellement lourd qu’il était inutilisable, et Windows en général (pourquoi j’avais laissé cette merde là moi?) avait des performances pitoyables. Je n’avais même pas tenté d’ouvrir Word encore que je me concentrais sur autre chose: savoir ce qu’il s’était passé dans cet ordinateur. Comme dans beaucoup de cas d’infections cependant, c’est tellement chaotique qu’il n’y a même pas moyen de savoir ce qui cause le problème à moins d’y passer trois jours. Même en mode « Sans échec » de Windows. Je vous épargne les histoires de vérifications de virus et de spywares, parce que ça se résume par Après deux heures j’en ai eu marre.
J’ai donc proposé que je prenne l’ordinateur chez moi, que je leur fasse une démonstration de l’ordinateur de ma mère dans le salon pour savoir si un ordinateur pareillement configuré leur conviendrait (l’ordinateur utilise Ubuntu Linux). Après avoir obtenu leur accord, je les ai donc renvoyés chez eux et j’ai transféré leurs données. J’en ai profité pour faire le ménage. Il y avait au moins 4 ou 5 dossiers contenant des doubles des mêmes photographies, et des dizaines et dizaines de dossiers appellés « Nouveau dossier », parfois les uns dans les autres. Joie. Une fois tout cela revenu dans un sens quelconque, j’ai installé Ubuntu dessus l’ordinateur et retransféré les données. Environ une ou deux heures pour tout ça, et leur ordinateur était fin prêt, pleinement configuré, tweaké à mort par mes soins pour que leur transition soit sans douleur et qu’ils adorent leur nouveau système.
Oh, et j’ai fait passer le poids de leurs courriers électroniques de 1.7 giga-octets à 500 méga-octets. Il y avait des milliers de messages inutiles que j’ai supprimé partiellement devant eux (partiellement je dis, parce que dans l’état où était leur ordinateur, supprimer plus de 3000 messages envoyés était une opération interminable et douloureuse).
Au final, je leur ai fait un mini guide d’une page des choses que j’ai changées. Notamment, je leur ai fait passer au simple clic au lieu du double clic. Ben oui, c’est con le double clic, ça n’a aucun sens. Si je n’ai besoin que d’un clic pour utiliser mes logiciels et naviguer sur le web, pourquoi il me faudrait deux clics pour ouvrir un dossier ou un fichier?
Je les ai donc appelés, et ils ont préféré venir récupérer l’ordinateur le lendemain matin. Ce matin là donc, mon oncle et moi fîmes quelques vérifications pour être sûr que rien n’y manquait. Venait l’étape cruciale: tester si le site des brevets américains fonctionnerait avec les images de brevets Tiff à compression ITU T.6 ou CCITT Group 4. Ce sale site Internet était indispensable à mon oncle et me forçait à laisse un lien vers Internet Explorer à côté de Firefox dans l’installation Windows précédente. J’ai donc initialement visité le site avec Internet Explorer 6 émulé par Crossover sous Linux, mais je me suis rapidement rappelé, à mon plus grand stress, du problème originel: les images de brevets en Tiff machintruc. J’ai donc lu la page d’aide du site des brevets et j’y ai lu qu’on pouvait utiliser un plugin pour les navigateurs Mozilla sous Linux: « plugger ». J’ai fait quelques recherches, téléchargé le plugin, tenté de le compiler et… patate. Merde me dis-je, je fouille dans les forums, dans d’autres sites, et je me rends compte en fait que plugger date de 2001, et qu’il a été repris sous un autre nom depuis. Vous l’avez deviné: « mozplugger ». J’apt-gette donc mozplugger et je teste.. Ça ne marche pas. Je fais un peu plus de recherches et je trouve un thread d’un gars qui dit « heu mes images en Tiff machintruc sont pas très jolies, y’a moyen d’améliorer la qualité? » et on lui répond d’installer gqview. Bah. Rien à perdre à essayer, on sait jamais. Je l’installe et… ça marche! Bye bye Windows.
Verdict final: ils adorent leur ordinateur, comme je le prévoyais. Ils trouvent Ubuntu et GNOME plus intuitif que Windows XP, et OpenOffice Writer et Thunderbird sont identiques à ce à quoi ils étaient habitués. Succès!

Kirika 6.0 – visiblement pas tout de suite

Comme d’habitude, cet été, moi et Etienne comptions réorganiser, nettoyer, et, de façon générale, améliorer le serveur Kirika. Bah (encore une fois?) on l’a pas fait. Manque de temps. Donc pour l’instant, Kirika continuera de fonctionner derrière un routeur de maison, sous Gentoo, avec des logiciels semi-foireux et une sécurité quelque peu inquiétante.

Cigarobec

Depuis une semaine, je travaille maintenant chez Cigarobec, une petite tabagie qui fait en fait tabagie-bureaudeposte-libraire-vendeurdematérielscolaire. C’est une minuscule boutique renommée car ils vendent du matériel scolaire depuis 25 ans, ils offrent du service, et ils ont tout, tout, tout dans le domaine.

Donc, Mardi de la semaine précédente, Ghislain, gérant du commerce (qu’il tient visiblement avec sa mère et sa soeur), m’appelle pour me dire que finalement, est-ce que je veux toujours bosser là-bas, et que si oui, est-ce que je peux venir le lendemain pour entrevue et éventuellement travailler directement. Je fais donc ma première journée, et j’ai congé par la suite jusqu’à lundi, sauf que je suis en attente dimanche au cas où ils seraient débordés et m’appelleraient pour venir en renforts. Ce fut le cas. J’ai donc travaillé de 13hres à 17hres dimanche, puis lundi, au lieu de travailler simplement de 9hres à 18hres comme mon horaire l’indiquait initialement, Ghislain m’a demandé si je pouvais rester jusqu’à 9hres du soir, puisqu’un autre ne pouvait pas rentrer pour travailler. Hmm. Comme ma mère n’arriverait qu’à 8h30 et que je n’ai pas de problème à retarder mes repas, j’ai accepté.
Comme je le pensais, je n’ai eu aucun problème de famine; j’ai eu cependant une bonne dose de fatigue musculaire des jambes et douleurs aux pieds (les pieds c’est normal, 12hres debout, et puis même pour moins que ça j’ai du mal).
Lundi était un enfer relatif, carrément. Relatif parce que le travail est plaisant et motivant et que les autres employés me plaisent, mais que lundi était une journée difficile. J’ai passé la journée à faire du va-et-vient de l’entrepôt au magasin, placer des trucs, répondre aux clients, me faire rappeler à l’entrepôt parce que de nouvelles boîtes sont magiquement apparues, etc. Bref, je me battais contre un retard accumulé de marchandise en épuisement sur les rayons (lorsque je suis arrivé le matin, il manquait des choses dans le magasin).

Heureusement, mardi a été beaucoup, beaucoup plus calme. C’était une journée normale en fait, et par bonheur je n’ai pratiquement pas eu à faire de réapprovisionnement de marchandise, j’ai donc pu ménager mes jambes et mes pieds. J’ai eu quelques moments calmes pour vider des boîtes de carton dans les conteneurs à l’arrière du centre d’achat (à ce sujet: vive la sécurité ici. Les backdoor ne sont pas barrées, n’importe qui peut entrer et sortir n’importe quand et n’importe où de l’immeuble), et j’en ai profité pour m’asseoir, ôter mes chaussures et faire marcher le refroidissement passif 🙂
Aujourd’hui (mercredi), une autre journée calme et normale (on est pourtant dans la pire semaine de la rentrée scolaire! J’attends toujours un Zerg Rush d’écoliers). Aujourd’hui cependant, j’ai apporté mon walkie-talkie Motorola. Génial, c’est pratique. Ça réduit le niveau de stress parce que je peux trouver/contacter directement Ghislain et l’autre personne qui s’occupe du réapprovisionnement sans avoir à courir comme un débile entre le sous-sol et la boutique. J’étais censé, selon l’horaire, finir à 15hres, mais comme j’avais pleinement regagné mes forces (après la journée de 12hres de lundi), j’ai proposé d’étendre mon aide jusqu’à 17hres s’il en avait besoin, ce que j’ai fait.
J’imagine que ce travail me plaît bien. Et puis, c’est à 5 minutes de marche de chez moi, les gens sont sympa, je me sens utile et en plus ça paie assez bien (8.30$/heure, le salaire minimum étant 7.75$/heure).