J’ai fait une comparaison de consommation d’énergie ce matin, entre mon laptop roulant Ubuntu 7.10 (dist-upgradé à partir de 7.04, qui lui-même était dist-upgradé à partir de 6.10) et ce même laptop, mais sur un liveCD bêta d’Ubuntu 7.10. Eh ben, la différence est frappante. Benchmark énergétique sur ma version installée:
Le même benchmark, dans les mêmes conditions, sur le liveCD:
Qu’est-ce que ça me dit? Qu’une version «clean install» (installée à partir de zéro) d’Ubuntu gutsy a environ deux à trois fois moins de «réveils» énergétiques au repos qu’une installation «mise à jour» de gutsy. Ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autres «petits trucs irritants» dont on ne se rend pas toujours compte.
Ajoutez à ça le fait que j’ai installé gutsy en «clean install» sur mon réveille-matin aujourd’hui et que ce dernier ait un temps de démarrage (incluant le login entier de gnome, avec plein de trucs bloatés comme deskbar-applet qui chargent au démarrage) inférieur à 55 secondes (impressionnant pour quelque chose que je n’ai pas eu à optimiser), et on découvre qu’en fait, un clean install règle beaucoup de problèmes, a des performances de loin supérieures et une stabilité accrue (moins de bogues; par expérience).
Pour résumer et répéter pour ceux qui ont pas écouté donc: selon mes expériences au fil des deux dernières années, mais surtout ce que je vois ce matin, installer Ubuntu de façon fraîche «à la Windows » au lieu de mettre à jour d’une release à une autre semble être beaucoup, beaucoup mieux au niveau des performances, des bogues, et de l’univers en général.
Comme, après plus de deux ans de vie «sur le bleeding edge», je commence à ne plus avoir le temps et la patience pour les bogues étranges et les régressions de performance (je pense notamment à deskbar applet qui rajoute 15 secondes de login sur ma machine actuelle, et pourtant sur un fresh install ce n’est pas le cas), tout ceci renforce mon défi personnel de m’arrêter à la prochaine version LTS d’Ubuntu (soit 8.04), à moins d’événements extrêmes (apparition de technologies à vraiment couper le souffle). J’ai très hâte à avril prochain. Je pense avoir finalement compris l’intérêt des LTS releases.
Clean install vs dist-upgrade2 min read
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Comments
7 responses to “Clean install vs dist-upgrade”
je veux bien prendre le pari que tu resteras pas LTS 2 ans
au fait : avec ou sans backports ?
Heu, jusqu’à présent j’ai pas utilisé les backports parce que… j’ai encore ce «sentiment général» des vieux jours d’ubuntu (2004-2005 par exemple) où les backports n’étaient pas officiels et y’avait pratiquement rien dedans… Pourquoi? ça vaudrait la peine?
Enfin une raison pourquoi je les ai jamais utilisés est que justement j’étais sur le «tapis roulant ubuntu» à dist-upgrader tous les 4-6 mois; je suppose que maintenant, les backports prendraient tout leur intérêt?
moi je resterais bien en LTS si je pouvais avoir les nouvelles version GNOME et Firefox
Pour GNOME, c’est probablement le truc qui me serrera le coeur 🙂 on verra si je résisterai à la tentation assez longtemps.
Pour Firefox cependant, c’est facile. J’avais découvert qu’on peut utiliser n’importe quelle version officielle distribuée par Mozilla (même les nightly builds) simplement en téléchargeant l’«archive pour linux», en la décompressant et en exécutant le truc déjà tout compilé (fichier «firefox» ou «firefox-bin»).
Par exemple: http://www.mozilla.com/en-US/products/download.html?product=firefox-2.0.0.7&os=linux&lang=en-US
ok
Et pour GNOME ?
à moins d’être un maniaque utilisant jhbuild [1], je crois pas que ce soit possible (à moins qu’un de mes visiteurs me prouve le contraire?)
[1]: http://www.jamesh.id.au/software/jhbuild/
c’est réservé aux maniaques ?
En fait il faudrait voir quelle solution serait la moins traumatisante pour un système : rester en LTS et installer les dernières versions de GNOME et Firefox, ou mettre suivre les différentes versions de la distrib qui sortent (qui intégreront sans doute mieux GNOME et Firefox mais pourront créer d’auters problèmes)…