Fedora 14 pour un habitué d'Ubuntu5 min read

Comme je commence à être en désaccord avec la tournure que prend Ubuntu et que j’ai acheté un nouveau portable de seconde main (Thinkpad T43p!), je me suis dit que je jetterais un coup d’oeil à Fedora 14. Malheureusement, je n’ai pas réussi à briser la dépendance à Ubuntu. Voici mes trouvailles.
D’abord les points positifs/attraits de Fedora:

  • Version vanille de GNOME, sans patchage à l’arrache comme Ubuntu a tendance à faire.
  • Intégration de la biométrie (lecteur d’empreintes digitales) un peu partout si vous le désirez. Ça marche.
  • Version libre pure et dure (pour le fanatique en vous). C’est soit un avantage ou un désavantage.
  • Versions plus récentes des logiciels et mises à jour continues même après la release (gThumb 2.12, Evolution 2.32, Sunbird 1.1, anyone?).
  • Vu que les développeurs de GNOME sont majoritairement des utilisateurs de Fedora/Redhat, on y retrouve moins de bugs dans certains modules comme Pulseaudio (par expérience).
  • Franchement, Fedora fait la majorité des choses correctement; je suis probablement juste rendu un peu trop exigeant. Je regarde ceci d’un oeil de «Est-ce que je pourrais donner ça à mes proches et qu’ils se débrouillent avec?»

Maintenant, mes observations:

  • Beaucoup de bizarreries avant qu’on n’applique toutes les mises à jour, ce qui prend un temps assez long. Une fois toutes les mises à jour appliquées, on peut respirer.
  • Installer Flash est un peu plus difficile (comparativement à “aptitude install adobe-flashplugin”). Idem pour Java (essayez de faire marcher BlueJ pour voir…)
  • Que Chromium ne soit pas par défaut dans les dépôts soit, mais qu’il ne fonctionne pas avec les vidéos HTML5 c’est… moins drôle. On est un peu obligé d’installer Flash. Pire, au moment où j’écris ces lignes, il ne se lance plus du tout (à cause d’une bizarrerie de ffmpeg).
  • Installer tous les plugins de gstreamer (ou, en fait, n’importe quoi qui pourrait avoir l’ombre d’un risque côté brevets) est encore une fois une opération ardue.
  • La version GNOME de PackageKit a divers bugs, certains tellement ridicules que je me demande comment ça perdure depuis des années. Les devs n’utilisent probablement pas leur propre interface graphique (ie: “dogfooding”).
    • Les tailles des fenêtres n’est jamais retenue
    • Il utilise des recherches “OR” au lieu de “AND”
    • Il donne une certaine impression de lourdeur. C’est probablement un effet placebo, cependant.
    • Divers bugs étranges. Par exemple, parfois la moitié des cases à cocher disparaissent quand on sélectionne un paquet! En fait, je crois que c’est parce qu’il ne veut pas qu’on fasse de la suppression de paquets en même temps qu’on fait de l’ajout… Pourtant Synaptic le fait très bien.
  • Compiz est un espèce de mélange bizarre de cube et de pas de cube, et rend impossible le fait de cliquer sur le bas ou haut de gnome-panel en “frappant” la souris contre le bord de l’écran (bye bye loi de Fitt). Ugh.
  • La version de GNOME Shell fournie gèle aléatoirement (au point où les magic sysrq keys ne fonctionnent pas). Probablement pas la faute de Fedora.
  • Apache est installé par défaut. WTF?! (je spécifie ici que c’est la version “LiveCD”/”LiveUSB” de Fedora, donc pas de sélection des paquets, et donc on peut s’attendre à un usage de bureau moyen.
  • L’utilisation de Root au lieu de sudo. Bon, en même temps, Ubuntu est essentiellement la seule distribution Linux à utiliser sudo partout.
  • Pour M. Tout-le-monde, system-config-firewall est une immondice. gufw fait beaucoup mieux.
  • Quand on a été gâté par l’installateur d’Ubuntu, certains détails nous manquent. L’installateur de Fedora est loin d’être mauvais, mais Ubiquity, dans Ubuntu 10.10, nous offre quelques raffinements agréables:
    • Un meilleur sélecteur de région géographique
    • Un choix de clavier correspondant réellement à ceux de GNOME (donc je peux spécifier le Canadien Dvorak français dès le début et ne pas me battre avec GDM par la suite, et ne pas avoir de bizarreries comme ceci et cela)
    • Le partitionnement est plus joli et plus simple. Ça m’a pris un bout de temps avant de comprendre cette histoire de LVM que Fedora utilise par défaut. Pas nécessairement intuitif pour l’utilisateur lambda (mais bon, Fedora comprend beaucoup de geeks). Graphiquement, le gestionnaire de partitions d’Ubuntu est également mieux organisé et plus joli.
    • L’installation démarre dès qu’on a spécifié les partitions, économisant du temps pendant qu’on répond aux questions suivantes
    • L’installation offre d’installer les mises à jour et paquets restreints directement
  • Des bugs étranges et difficiles à cerner avec gdm (l’écran de connexion) et la gestion des sessions d’utilisateur
  • vi au lieu de nano (ou pico) par défaut et y’a pas de fichier de configuration global comme “sensible-editor”, il faut mettre un “export EDITOR=nano” dans son ~/.bashrc. Ceci est un problème pour ceux qui utilisent bazaar, subversion, ou autre (D)VCS lors de l’édition du message de commit. Si on ne sait pas déjà utiliser vi, bonne chance pour enregistrer ou même en sortir.
  • locate ne fonctionne pas par défaut (faut exécuter updatedb manuellement!)
  • bzr-gtk est inexistant (j’en ai besoin pour bzr gdiff et bzr viz), tout comme bzr patch
  • Le boot est significativement plus lent (bon, on s’en tape un peu, les vrais ils utilisent la mise en veille et ont un uptime moyen de 3 semaines…)

Je passe les embêtements mineurs (noms de paquets différents, commandes différentes, courbe d’apprentissage), ce n’est pas la faute de Fedora. Par exemple, voici ma traduction de certaines commandes de Yum (pour les habitués de apt-get):

  • apt-get update = yum check-update # vérifie les repos seulement
  • apt-get upgrade = yum update # vérifie les repos puis met à jour les paquets
  • apt-get dist-upgrade = yum upgrade # vérifie les repos puis met à jour les paquets — semble un peu redondant étant donné qu’il y a “yum update”
  • apt-get build dep = installer le paquet yum-utils, qui permet d’utiliser la commande “yum build-dep”

Je rédige présentement ces lignes à partir de Fedora. Pour l’avoir utilisé quelques jours, c’est pas mal, mais le cumul des irritations ci-haut, combiné au fait que je n’ai pas une quantité infinie de temps à ma disposition (travaux scolaires obligent), est suffisant pour que j’installe tout de même Ubuntu (même si ça veut dire que je n’ai pas GNOME vanille et à jour). Verdict: dommage, peut-être la prochaine fois.


Comments

18 responses to “Fedora 14 pour un habitué d'Ubuntu5 min read

  1. Honnêtement je crois que les points négatifs que tu soulève n’ont pas lieu d’être.
    Apache est installé par défaut. WTF?! : Dans ce cas tu le désinstalle, à ce que je sache GIMP, OpenOffice.org, etc… étaient installé par défaut sur Ubuntu (ce n’est plus le cas pour GIMP je crois, mais bon personne n’en fait de cas .)
    L’utilisation de Root au lieu de sudo. Bon, en même temps, Ubuntu est essentiellement la seule distribution Linux à utiliser sudo partout. : D’accord et puis, sudo honnêtement dans mon cas j’ai jamais utilisé et je m’en porte bien. C’est pas mal moins chiant que de retaper “Sudo” à chaque commande.
    vi au lieu de nano : HUM WTF ? C’est quoi le problème, plus de puissance, au pire yum install nano.
    La version de GNOME Shell fournie gèle aléatoirement (au point où les magic sysrq keys ne fonctionnent pas). Probablement pas la faute de Fedora. : Effectivement
    Le seul point négatif que j’ai à relevé c’est que t’es habitué à Ubuntu, donc si c’est pas comme Ubuntu c’est pas correct…
    (personnellement utilisateur de Debian)

  2. Même avis que Jeremy, certains points négatifs ne le sont pas vraiment.
    Pour ma part j’ai débuté, il y plusieurs années avec une Lychoris Desktop LX basée sur le système de paquet RPM auquel je suis devenu allergique. J’ai ensuite testé Ubuntu qui m’a vraiment satisfait avec la simplicité de APT et “ses facilités” en tant que débutant mais au bout de 6 mois, j’ai voulu testé d’autres distros.
    Jusqu’à maintenant Debian et Archlinux sont les seules distributions qui m’ont convaincu et Fedora n’en fait pas parti, je t’invite à tester plusieurs distros pour que tu trouves celle qui te convienne vraiment.

  3. On parle ici d’un ordinateur de bureau, c’est-à-dire installé à partir du liveCD. Apache n’a pas à faire ici.
    vi vs nano ou pico: le problème est que vi est inutilisable pour les non geeks. Les geeks qui veulent vi peuvent facilement remplacer nano par vi ou emacs ou n’importe quoi.
    sudo à chaque commande: “sudo -i” = “su”. Bon, d’accord, “su -c” peut faire office de sudo; mais c’est quand même deux mots de passe au lieu d’un, et je me fais prendre à chaque fois que je fais un sudo parce que mon utilisateur n’a pas assez de privilèges. Me semblait que le but était de décourager la pratique de se logger en tant que root tout le temps…

    Le seul point négatif que j’ai à relevé c’est que t’es habitué à Ubuntu, donc si c’est pas comme Ubuntu c’est pas correct…

    Je soulève seulement mes observations en comparant les deux distributions pour un usage de bureau pour M. tout le monde. Pour c’que ça vaut, j’ai déjà utilisé Debian, SuSE, Fedora Core, Mandrake, et divers machins il y a des années. Mon but ici était de soulever des points faibles qui m’ont empêché, pour cette release particulière de Fedora 14, d’être confortable et de pouvoir dire “ce truc est aussi «poli» que Ubuntu et je l’installerais sur l’ordinateur de mes proches”; j’ai quand même pris soin de rapporter des bugs pour plusieurs des problèmes que j’identifie. Mais au final, il faut quand même que je “Get Shit Done”; je redonnerai une autre chance à Fedora éventuellement.

  4. makidoko Avatar
    makidoko

    J’ai de même quelques réticences à l’encontre de la tournure de Ubuntu, notamment dans certains de ses choix radicaux, surtout ceux à venir, et aussi sa consommation irraisonnée de ressources en installant tout un tas de choses dont on n’aura jamais besoin.
    J’ai donc récemment testé Linux Mint… Et j’ai été conquis. A tel point que j’ai testé la Debian Edition, et que je tourne avec depuis un mois.
    Il y a quelques déconvenues, comme la mise en veille qui ne fonctionne qu’en manuel, certains paquets qui ne sont pas les derniers (la base est celle de Debian Testing, donc Squeeze actuellement), et j’attends impatiemment la sortie de Squeeze qui verra alors les nouveaux paquet arriver en masse avec grands risques de ratages, mais c’est une distribution très intéressante et je pense très prometteuse.
    A mi chemin entre Ubuntu et Debian, tout en restant plus proche de Debian… Plus légère que Ubuntu avec une meilleure gestion des ressources.
    Le point le plus ennuyeux a été le problème de Flash avec PulseAudio, que j’ai résolu je ne sais plus comment en cherchant un quart d’heure sur le web.
    Je tiens à préciser néanmoins que je soutiens très fermement Ubuntu, et que j’en regrette presque de l’abandonner ainsi, même si je n’en subis aucun contre coup.

  5. comme l’écrit makidoko, Debian ou Mint pourraient également être des alternatives. À tester ?

  6. Les remarques sont intéressantes, mais elles sous-entendent que Fedora serait une distribution pour le grand public, ce qui n’est _pas_ le cas. C’est un point sur lequel il y a très souvent une confusion : Fedora vise un public de geeks. C’est sa cible, c’est le choix de la distrib. Je te déconseille donc de l’installer “chez des proches” (sauf s’ils sont des geeks !).

  7. Christophe C Avatar
    Christophe C

    Fedora est la version communautaire servant de “bac à sable” à red hat, et red hat est une distribution orientée serveur à 100%.
    Fedora est plus “utilisateur final” que red hat, mais l’orientation dominante reste liée aux besoins de red hat, et ces besoins sont professionnels, pas grand publique. Et les admin réseau bossent plus en mode texte, donc l’ergonomie fine du mode graphique n’st pas leur obsession première, contrairement à canonical, qui veut devenir (en terme d’ergonomie) l’équivalent du mac pour linux.
    En bref, red hat sera toujours plus balaize que ubuntu server, mais ubuntu sera toujours plus fort que fedora dans une optique “grand publique”.
    Les deux distro n’ont pas les même priorité.

  8. egan Avatar
    egan

    >Comme je commence à être en désaccord avec la tournure que prend Ubuntu
    Pareil.
    >je me suis dit que je jetterais un coup d’oeil à Fedora 14.
    Pas pareil. J’ai essayé Debian et maintenant j’ai trouvé chaussure à mon pied. Pas trop de désorientation quand on vient du monde Ubuntu et une grande qualité de réalisation.

  9. Je suis d’accord sur pas mal de points. Fedora est très robuste et libre. Le noyau et GNOME ne sont pas patchés et surmodifiés. Mais difficile de passer à Fedora en venant d’Ubuntu !

  10. Je suis toujours surpris par les irritations cumulées que procure souvent l’installation par défaut d’une distribution qui se présente comme «prête à l’emploi».
    Ça fait quelques temps que pour mes installations personnelles, je pars d’une Debian en mode texte, puis j’ajoute le serveur X, puis les quelques applications dont j’ai besoin régulièrement (Firefox, Gimp, mplayer…) et je laisse le système gérer les dépendances minimales. J’essaie quand il y a le choix de m’en tenir plutôt côté KDE que Gnome (mais l’inverse conviendrait à d’autres), en sachant que je ne souhaite pas un bureau intégré, je n’utilise pas de gestionnaire de fichier graphique. Et dans l’ensemble, le résultat me semble plus léger.

  11. JackDaniels93 Avatar
    JackDaniels93

    Des points que tu cites me gênent un peu :
    – “Ça m’a pris un bout de temps avant de comprendre cette histoire de LVM que Fedora utilise par défaut.”
    Le LVM est simplement génial. Si tu te documentes un peu tu verras que tu n’as aucune raison de passer à coté. Personnellement pour conserver mon LVM sur mon Ubuntu j’ai dû passer le CD alternatif, et c’était pas la joie.
    – “L’utilisation de Root au lieu de sudo.”
    Deux choses :
    1- Tu te loggues en root dans un shell pour administrer ton système et tu quittes une fois fini, ce qui est bien plus pratique quand tu as pas mal de choses à faire.
    2- Ou bien tu configure ton sudo, rien de bien de compliquer en somme.
    – “L’installation démarre dès qu’on a spécifié les partitions”
    Mouais … Si ça fait économiser deux minutes, c’est tout :p
    – “L’installation offre d’installer les mises à jour et paquets restreints directement”
    L’installation des mises à jour n’a jamais fonctionner chez moi depuis l’installateur d’Ubuntu.
    Personnellement, j’ai essayé Fedora 14 et j’ai adoré, mais j’ai dû réinstaller Ubuntu, à cause de ma carte graphique Ati 5870. J’aime profiter des capacités de ma carte et le driver libre radeon ne propose pas encore l’accélération matérielle pour les evergreens.
    Aussi un conseil pour la prochaine fois que essais Fedora : Désactive cette saloperie d’SELinux :p

  12. Euh l’argument sur vi ne tient pas pour moi, certes vi est plus compliqué que nano à utiliser mais nano n’est pour autant pas simple pour M tout le monde. On parle d’un outil en mode console et est donc mal perçu par M Tout le monde, tu aurais comparé gedit à vi là je dis que l’argument est valable seulement je pense que gedit est présent.
    Moi après sur les ubuntu/debian j’ai jamais aimé le système apt-*. Savoir qu’il faut lancer apt-cache pour faire une recherche n’est pas trivial (et pour installer une autre commande qui est apt-get). Pourquoi ne pas avoir une unique commande, d’autant plus qu’il faut quand même passer l’argument search à apt-cache. Autant faire une commande apt-search, apt-install ce serait plus clair. Bon ceci je ne suis pas fan de yum/rpm non plus (je viens d’Arch).
    su ou sudo c’est deux logique distinctes, je ne pense pas qu’une soit meilleur que l’autre, je préfère un mix des deux sur mon Arch.

  13. @Dup
    La syntaxe de pacman est pas des plus claires non plus :p
    Après, je pense que si on veut utiliser un outil en CLI, on devrait être capable de lire un man avant de se plaindre.
    La plupart des points soulevés, c’est juste une question d’habitude, et pour le reste, c’est une histoire de choix fait par la communauté.

  14. Oui, Fedora ne vise pas le grand public. Mairin aimerait bien que ce soit le cas, c’est vrai, mais ça ne l’est pas. Fedora vise avant tout les contributeurs potentiels au logiciel libre. Ensuite, si ça peut servir à un public plus large, très bien, mais c’est du bonus.
    Le sujet revient régulièrement sur les listes (chercher “target audience”), et en gros voilà la cible :
    « Someone who (1) is voluntarily switching to Linux, (2) is familiar with computers, but is not necessarily a hacker or developer, (3) is likely to collaborate in some fashion when something’s wrong with Fedora, and (4) wants to use Fedora for general productivity, either using desktop applications or a Web browser. »

  15. Pour une installation complète de Gstreamer sous Fedora 14, tu peux suivre ce billet:
    http://blog.nicolargo.com/2010/11/installation-complete-de-gstreamer-sous-fedora-14.html
    Perso je trouve GStreamer plus “stable” sous Fedora que sous Ubuntu…

  16. Metitloup Avatar
    Metitloup

    Je pense que l’un ou l’autre n’est pas meilleur ou plus mauvais
    Je travaille principalement avec des serveurs Red Hat et CentOS et j’utilise fedora sur mes différents laptops et autres PC.
    Je dois dire aussi que passer du contraire (de Fedora à Ubuntu) est également assez déroutant, et que je préfère utiliser Fedora pour de nombreuses raisons (notamment sudo qui m’insupporte) et également et surtout par facilité… Cependant pour reprendre le post original, je ne trouve aucune difficulté à installer java ou flash ou quoi que ce soit, juste qu’il faut savoir ce qu’on fait et bluej je l’installe et l’utilise en deux coups de cuillère à pot… Ce que je n’aime pas et c’est valable pour les deux distros ce sont les interfaces gfx et Ubuntu pousse un peu à ce niveau là mais enfin c’est personnel et sinon…Meilleurs voeux à tous